Le Sénégal et son histoire
 
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Histoire du Sénégal
L’histoire du Sénégal est très riche, et même si nous n’avons pas de traces écrites, les différents récits ainsi que les légendes montrent à quel point grands hommes, guerres et conquêtes font de ce pays ce qu’il est actuellement. Le symbole du passé du Sénégal et bel et bien les fameux mégalithes que l’on trouve dans la région du Saloum et qui n’ont d’équivalent en Afrique qu’en République Centrafricaine. Le royaume Djolof, noyau de l’actuel Sénégal a été fondé par un Ndiaye (ce nom de famille existe encore !). Le Roi Ndiadian Ndiaye, aurait ainsi rassemblé les tribus wolof au début du 14e siècle. D’après des écrits précis de missionnaires portugais, ce royaume aurait disparu en 1549, à cause du Roi Amari Fall (notez également ce nom omniprésent de nos jours), prince du Kayor (contrée du Djolof) qui annexa le Baol (contrée du Kayor).

Les décennies suivantes marquent une certaine instabilité qui renforcera le pouvoir colonial portugais. En 1456, les Portugais dirigés par le Commandant Molto (vénitien ), débarquent au Cap Vert. Néanmoins le premier véritable comptoir commercial est ouvert par les Hollandais en 1617, avec la construction de deux forts sur l’île de Gorée. Plus au Nord c’est St Louis qui est convoitée pour sa position stratégique à l’embouchure du fleuve Sénégal qui ouvre la porte de l’exploration des terres via le fleuve. Français et Anglais convoiteront St Louis. En 1677, Les Français deviennent définitivement maîtres du Sénégal avec la prise de Gorée que les Anglais tenteront (et parfois réussiront momentanément) de prendre jusqu’en 1815. L’année 1659 marque l’implantation militaire et commerciale des Français à St Louis (île de Ndar). Jusqu’en 1816, date du Traité de Vienne, la position stratégique de St Louis et de Gorée pour le commerce des esclaves feront qu’elles tomberont régulièrement aux mains de la couronne britannique.

Pendant ce temps les royaumes noirs du fleuve sont décomposés par les invasions maures et Toucouleur. Dans les années 1850, les français changent radicalement leur politique économique en exploitant désormais l’arachide au lieu de la gomme. C’est également l’époque de la conquête de l’intérieur. Protêt édifie un véritable camp à Podor et en quatre ans repousse les Toucouleurs (1854). Cette même année, Faidherbe accentue la présence militaire française dans le Nord jusqu’à battre les Maures. La région est définitivement conquise et pacifiée avec la défaite du chef Toucouleur ElHadji Omar en 1859. Mais cette ardeur du colonisateur est freinée par des résistances très violentes à l’intérieur du pays : Maba Diakhou Bâ - Lat Dior Diop - Alboury Ndiaye - Mamadou Lamine Dramé - Fodé Kaba- Aline Sitoé.

Les anciens combattants :
Comment ne pas rencontrer lors d’une visite au Sénégal ces anciens combattants qui durant les guerres où la France fût impliquée vinrent donner leur vie pour ce pays si lointain. L’image du tirailleur sénégalais est vivace au Sénégal. Elle remonte pourtant à fort longtemps. C’est Faidherbe qui créa ce corps de soldats en 1857 en vue de conquérir le Nord du Sénégal. D’abord basé à St Louis, le premier Bataillon de Tirailleurs Sénégalais rattaché à l’Infanterie de Marine va se multiplier pour être présent au Soudan ou au Niger quelques années plus tard. Entre 1914 et 1918, 180 000 tirailleurs sénégalais sont recrutés pour aller combattre en France (sur ces 180 000 tirailleurs sénégalais, une minorité est en fait sénégalaise). 30 000 vont y mourir.

Jusqu’en 1962, ils interviendront successivement au Maroc, en Syrie, en France, en Tunisie, au Tchad et en Indochine. Évidemment de moins en moins nombreux (les derniers combattants en Indochine ont aujourd’hui plus de 60 ans) ils se rappellent avec fierté de leurs combats gagnés. Ils sont souvent décorés et se rendent en uniforme à chaque commémoration organisée par l’armée Française au cimetière militaire de Bel-Air. La pension donnée par l’ambassade de France leur permet de vivre assez confortablement malgré l'injuste différence de traitement avec leurs compagnons d'arme français. Chose curieuse, malgré les souffrances endurées à l’époque de la guerre, beaucoup de ces hommes seraient prêts aujourd’hui à y retourner. Les festivités commémoratives qui se sont déroulées à Toulon en août 2004 en souvenir du débarquement de Provence leur ont rendu hommage.


Les 4 Communes (1916) :
Les Quatre Communes montrent à quel point le Sénégal a toujours été le pays africain préféré de la France. En effet, dès 1916 et pour remercier le Sénégal de son terrible effort de guerre les habitants des communes de St-Louis, Rufisque, Gorée et Dakar se virent attribuer la citoyenneté française. De nombreux Dakarois tentent aujourd’hui, documents de l’époque à l’appui, d’obtenir un passeport français prétextant de la nationalité française de leurs parents.

L’Histoire des migrations :
L
’histoire des migrations au Sénégal est très riche et parfois très floue. Les croyances traditionnelles véhiculées par les griots se mélangent souvent aux travaux des historiens et ethnologues. Plusieurs exemples prouvent cet imbroglio. Les Bassaris par exemple viendraient selon certains du Togo, selon d’autres (très sérieux) ils se rapprochent des Zoulous d’Afrique du Sud. Leur langue en tous les cas n’est pas nigero-soudanaise et ne ressemble donc à aucune. Les Peulhs viendraient eux aussi de très loin puisque qu’on leur attribue des origines ethiopiennes et somaliennes de part leurs caractéristiques physiques (traits fins, la peau très claire, élevage comme activité traditionnelle, etc...). Les Sérères viendraient eux selon le défunt professeur Cheikh Anta Diop du Sud de l’Egypte. Le peuple d’origine de la Casamance serait les Baïnouks qui auraient été présents bien avant l’arrivée des Diolas. Ces mêmes Baïnouks qui auraient de nombreuses similitudes avec les Bédiks du Sénégal Oriental qu’on a plutôt tendance aujourd’hui à apparenter aux Bassaris !!! Quant à Dakar, elle n’a été «wolofisée» que récemment puisque le peuple d’origine de la presqu’île du Cap Vert est le peuple Lébou qui s’est depuis presque totalement wolofisé (du moins dans la langue !). Bref, comme vous le voyez, l’histoire des migrations au Sénégal est très riche et très intéressante. Si vous en savez plus n’hésitez pas à m’en faire part !

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