La
route Saharienne vers la Mauritanie (...) Je reprends
mes notes gribouillées sur mon petit carnet gris tout en longueur. Il ressemble
à un agenda de rendez-vous parisiens, mais aussi les textes frappés
sur mon ordinateur de voyage le plus souvent dans un coin tranquille de
la savane au pied d‘un baobab solitaire. C’est là que je suis bien pour
écrire, loin des gens de la brousse. Sinon en quelques minutes je
me retrouve avec cinq ou dix personnes assises en tailleurs, face à
moi, qui scrutent tous mes faits et gestes dans l’espoir que je leur donne
une bouteille vide en plastique ou un emballage en aluminium qu’ils s’empresseront
de prendre pour en faire un usage que je ne soupçonne pas. (...)
|